Quantum of Solace, le Bond de 2008
Retour sur Quantum of Solace, 22ème James Bond, le deuxième avec Daniel Craig et suite directe du phénoménal Casino Royale. Inutile de faire une critique du film, tant il contient des maladresses – mais des atouts aussi -, présentant un Bond en construction qui a perdu son âme alors même qu’il venait de s’affirmer à la toute fin du précédent opus. Trop américain, trop hollywoodien peut-être, en fait trop bournien, Quantum of Salace n’est pas le plus bondien des opus – on regrette le manque d’élégance, de charme, de cohérence, et l’on ne vous parle même pas de l’absence du Bond theme ou de gunbarrel au début, du « Bond, James Bond » coupé au montage, c’est que la recette classique est très mal dosée voire oubliée alors que le précédant en faisait une revisite parfaite. Reste alors l’action, mais l’on préférerait l’original, à savoir Jason Bourne et même bien entendu Permis de tuer, le chef-d’oeuvre de Timothy Dalton, lancée sur une vendetta sanglante. Tout le monde aime Bond, tout le monde justifie la gaffe: le réalisateur pas assez habitué – ou pas du tout même? – aux films d’action, peu fan de la saga, les scénaristes en grève – il faut en effet juger Daniel Craig qui a dû réécrire certaines scènes durant le tournage -, la production qui a misé sur les images de synthèse à gogo – mais moins que chez Avengers. Mais alors, quid de Quantum of Solace, le mal aimé? En analysant le contenu qu’il présente, l’argument du film le fait finalement présenter comme un des Bond les plus modernes. Quantum of Solace, l’épisode paradoxal…